La scoliose, qu’est-ce que c’est ?

La scoliose est une déformationde la colonne vertébrale dont il importe de faire le diagnostic sans tarder : souvent de pronostic tout à fait bénin, il est des formes beaucoup plus complexes : il est donc important d’en faire le bilan auprès d’un spécialiste, sans attendre d’éventuelles complications.
Une scoliose est l’apparition d’une rotation entre 2 vertèbres adjacentes, produisant de proche en proche cet aspect caractéristique de la colonne vertébrale qui se tord comme un serpent quand on la regarde de face ou de dos.

En revanche, vue de profil, la colonne vertébrale normale de tout individu présente un aspect sinueux, avec une concavité en arrière au niveau des vertèbres cervicales et lombaires, et une convexité au niveau des vertèbres thoraciques : c’est la lordose lombaire et cervicale, la cyphose thoracique.
La rotation des vertèbres scoliotiques permet la différenciation avec une attitude scoliotique, où la colonne vertébrale peut prendre un aspect sinueux, mais sans rotation entre les vertèbres.
Le diagnostic est d’abord clinique, puisque la rotation des vertèbres entre elles provoque l’apparition simultanée de 2 déformations associées :


  • la colonne vertébrale, au lieu d’être toute droite (quand on regarde le dos de quelqu’un), devient sinueuse, avec un angle d’autant plus important que cette scoliose est évoluée.
  • La rotation des vertèbres entre elles entraîne au niveau thoracique la rotation des côtes qui viennent s’articuler avec les vertèbres : cette rotation des côtes provoque la classique « gibbosité », c’est-à-dire une bosse située sur le côté du dos, au niveau du thorax. Cette gibbosité peut aussi exister en cas de scoliose intéressant uniquement les vertèbres lombaires : elle est alors moins importante, car elle traduit uniquement la rotation des vertèbres lombaires, sans l’amplification visible de la rotation des vertèbres par les côtes au niveau thoracique.

Quels sont les problèmes que peut provoquer une scoliose ?

Les complications liées à la scoliose sont a priori d’autant plus à craindre que le patient est jeune et la scoliose importante.
Une scoliose diagnostiquée dans l’enfance (et encore plus dans la petite enfance) est soumise à un risque d’aggravation beaucoup plus important et rapide que chez l’adulte en raison de la croissance de l’enfant : ceci est particulièrement vrai au moment de la poussée de croissance pubertaire.
La déformation vertébrale peut tout d’abord causer un préjudice esthétique souvent proportionnel à l’importance de la scoliose : Diminution de la taille du patient du fait de la sinuosité de la colonne vertébrale, asymétrie voire déséquilibre du tronc, gibbosité.
Si la scoliose intéresse surtout la région thoracique, la déformation du thorax entraînée par la scoliose peut venir comprimer les poumons et provoquer au fil du temps une gêne à la respiration voire une véritable insuffisance respiratoire.

Pour toute scoliose, l’importance de la déformation des vertèbres peut venir comprimer la moelle épinière (qui circule à l’intérieur du canal vertébral si cette scoliose se situe au niveau cervical ou thoracique), ou les nerfs qui prolongent la moelle si la scoliose se trouve au niveau de la colonne lombaire. Ces compressions nerveuses peuvent provoquer des douleurs de type sciatique ou parfois même des paralysies.
Enfin, une scoliose peut devenir douloureuse du fait de l’instabilité vertébrale qu’elle engendre, ou du conflit qui survient entre les côtes et le bassin.

Bien sûr, toutes ces complications peuvent s’associer de façon extrêmement variable en fonction des caractéristiques de la scoliose : âge de survenue, cause éventuelle en sachant que ces causes sont multiples et qu’il sort du cadre de cet exposé d’en faire une liste exhaustive. On notera simplement que la scoliose la plus fréquente reste la scoliose dite « idiopathique », c’est-à-dire la scoliose où l’on ne met pas en évidence de facteur déclenchant. Le bilan parfois complexe à la recherche d’une cause appartient définitivement au médecin spécialiste qui dispose de tout un arsenal d’examens pour aider à ce diagnostic : bien sûr la radiographie standard reste l’examen de référence, mais il est possible de s’aider aussi de l’IRM, du scanner pour ne parler que des examens les plus couramment demandés.

Une chose est sûre, quand on suspecte une scoliose à l’examen clinique, une radiographie s’impose le plus souvent. Si la radiographie confirme le diagnostic, l’avis d’un spécialiste paraît indispensable.






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