Lombalgies chroniques : j’en ai plein le dos !Et si le langage populaire avait raison ?


Devant un mal de dos qui dure, est-il raisonnable de se poser la question d’un lien possible avec les particularités de nos comportements de la vie quotidienne, notre profil psychologique ?
Quand on regarde le langage populaire, et pas seulement en langue française, il est frappant de constater combien le dos est cité fréquemment, avec son associé le système nerveux , et ses connotations sur les problèmes de la vie de tous le jours
Ainsi, outre le classique j’en ai plein le dos, on connaît : Se laisser manger la laine sur le dos, faire le dos rond, se faire faire un enfant dans le dos, avoir le dos large, avoir quelqu’un sur le dos, avoir bon dos, être tordu, ou désaxé, être le dos au mur, tourner le dos à quelque chose ou quelqu’un, n’avoir rien à se mettre sur le dos, mettre quelque chose sur le dos de quelqu’un, casser du sucre sur le dos de quelqu’un, porter toute la misère du monde sur son dos, se faire planter une couteau dans le dos, se mettre quelqu’un à dos, avoir les nerfs à fleur de peau, avoir les nerfs qui lâchent, avoir les nerfs en pelote…


Il est étrange de voir combien souvent ces situations de la vie quotidienne s’appliquent aux patients lombalgiques, pour peu qu’ils y réfléchissent un peu, avec l’aide d’un thérapeute.
Alors, cause ou conséquence ? Mais Docteur, je sais bien que je ne suis pas fou !
Souvent, passé la peur de ne pas être pris au sérieux dans sa douleur physique, le patient est invité à analyser la façon dont sa vie se déroule, avec ses différents facteurs de stress, sur le plan physique, moral, relationnel….Il fait progressivement le lien entre ce stress et la mise en tension automatique de muscles qui sont impliqués dans la gestion plus ou moins adaptée du stress (épaules, cage thoracique, muscles profonds de l’abdomen…)


Bien sûr, ces muscles, en se tendant trop fréquemment, peuvent modifier la cinétique normale de la colonne vertébrale, et à la longue, contribuer à provoquer de véritable problèmes physiques, tels que hernie discale, canal lombaire rétréci, instabilité vertébrale, et bien sûr des lombalgies ou cervicalgies chroniques.
Alors, que faire si on se reconnait dans ces mots de la sagesse populaire ? Il est possible d’en décrypter le sens pour soi-même, de préférence avec l’aide d’un thérapeute, faire le lien entre ces mal-être de toutes sortes, car le corps est un tout : ce qui se vit au moral s’imprime également dans le physique, quand on sait prendre le temps de l’analyser, de faire remonter tout cela à la conscience. Une fois les prises de conscience effectuées, le corps, progressivement, peut devenir plus léger, moins contracté, avec l’aide des différents thérapeutes.
Initialement, cette démarche paraît difficilement crédible sur un plan théorique, tant qu’on ne l’a pas expérimentée : aussi j’espère que le témoignage de Christophe vous permettra de mieux en comprendre la réalité et les enjeux.

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