La chirurgie rachidienne : le rôle d’analyse du chirurgien


Les éléments de physiologie de la colonne vertébrale viennent illustrer le travail du spécialiste, face à un patient consultant pour un problème de douleurs venant de la colonne vertébrale :



- évaluer l’origine de la douleur,
- évaluer le retentissement du problème sur les structures nerveuses (racines nerveuses ou moelle épinière)
- évaluer le retentissement sur la stabilité de la colonne vertébrale, sa forme, ses déformations existantes ou potentielles.

En cas de compression nerveuse, une décompression sera probablement nécessaire.
En cas de déformation et/ou instabilité, la mise en place d’une instrumentation devra être discutée.
Le chirurgien devra choisir par où opérer la colonne vertébrale (devant, derrière, voire 2 gestes chirurgicaux associés) en fonction de plusieurs critères :


- Existence d’une compression nerveuse, sa localisation précise (en avant, en arrière ou sur le côté de la colonne vertébrale, sur un ou plusieurs niveaux…)
- Présence d’une instabilité/déformation vertébrale ou plus générale (scoliose, cyphose…)
- Niveau et étendue du problème (cervical, thoracique, lombaire).
- Age du patient, ses autres problèmes médicaux éventuels…
- Préférences, habitudes, écoles chirurgicales.


On le voit, poser une indication chirurgicale au niveau de la colonne vertébrale, avec un geste technique clairement précisé nécessite l’analyse de multiples facteurs.


Par là même, il est fondamental de comprendre que pour un même problème, plusieurs solutions assez différentes peuvent être proposées par différents chirurgiens : ceci s’explique du fait de la multiplicité même des critères analysés, du poids que l’on accorde relativement à chacun de ces critères par rapport au problème d’ensemble.